Une ancienne enseignante de philosophie a mis au point une recette pour réussir cette épreuve. Et elle l’assure : grâce à cette méthode, les lycéens qui l’appliquent décrochent d’excellentes notes le jour du bac. Avec un coefficient 8 au bac général et un coefficient 4 au bac technologique, la dissertation de philosophie est sans doute l’une des épreuves les plus redoutées des élèves de terminale. Bonne nouvelle pour les inquiets : Marie Delaporte, une ancienne enseignante de philosophie, a imaginé une méthode qui permet de réussir le bac de philo à coup sûr, selon elle. Élaborée il y a 49 ans, cette technique permet de mieux appréhender les sujets de philosophie. Devant les résultats des lycéens préparés à cette méthode, son inventrice a décidé de la faire breveter. Depuis, des milliers d’élèves s’y forment via des stages « Week-end bac ». Pour l’année scolaire 2022-2023, ils étaient 2 000 élèves inscrits. C’est dans les années 1970 qu’est née cette technique. Marie Delaporte était alors professeure de philosophie à Grenoble. Très vite, elle s’est rendue compte « que les notes des élèves en philosophie étaient effroyables, parce que les élèves n’avaient aucune méthode pour organiser leurs connaissances », explique-t-elle au Figaro Etudiant. « On dit toujours aux élèves : ‘vous lisez un sujet et vous écrivez toutes les idées qui vous passent par la tête.’ Mais c’est en fait l’inverse qu’il faut faire », continue-t-elle. Sa méthode a justement pour objectif de permettre aux élèves « d’apprendre à lire correctement un sujet et de savoir à quelle conclusion ils doivent arriver ». Autrement dit, elle leur apprend à d’abord élaborer un plan puis à y incorporer les idées. Concrètement, la méthode de Marie Delaporte permet de traiter tous les sujets à deux notions, comme ceux donnés chaque année au bac de philosophie. Pour l’expliquer, l’ancienne prof part d’un exemple de sujet qui pourrait être donné : « Suffit-il d’être informé pour comprendre ? ». « Il s’agit ici d’un sujet à deux notions : ‘être informé’ et ‘comprendre’. Vous devez alors identifier celle qui est la plus riche des deux. Pour cela, vous pouvez soit vous appuyer sur la formulation du sujet – avec ‘suffit-il’, vous avez affaire à un sujet de type restrictif qui montre que ‘comprendre’ est plus important ‘qu’être informé’ – soit la trouver en réfléchissant à la définition des termes. Vous tracez ensuite un grand cercle, dans lequel vous inscrivez ‘comprendre’, puis un second, plus petit, à l’intérieur du premier, que vous nommez ‘être informé’. Puis vous construisez vos trois parties. Première partie, à l’intersection des deux cercles : ‘comment l’information permet-elle de comprendre ?’ Deuxième partie, la couronne autour : ‘Mais je peux comprendre autrement qu’en étant informé’. Enfin, la troisième partie, celle qui permet de faire sérieusement monter la note, est celle qui pousse le sujet dans ses retranchements. Dans 80% des cas, on aboutit à un paradoxe : les deux notions se repoussent l’une l’autre. Ce qui donne : ‘À la limite, trop d’informations empêchent de comprendre' », développe l’enseignante à la retraite. Mais sa recette miracle, qu’elle a nommée « la méthode des cercles dynamiques », ne peut fonctionner qu’avec des connaissances, insiste-t-elle. Marie Delaporte conseille donc aux lycéens de faire des fiches sur toutes les notions qu’ils ont abordées dans le programme scolaire. Et aussi de faire des fiches sur les auteurs au programme. Dernier conseil, se constituer un petit bagage philosophique en lisant des œuvres. « Faites 20 minutes de lecture, synthétisez ce que vous avez retenu en quatre à cinq minutes et recommencez 24 heures plus tard ». C’est, d’après elle, le meilleur moyen de devenir bon en philosophie.
Source https://etudiant.lefigaro.fr/vos-etudes/magazine/35734-methode-brevetee-bac-philo/
Article écrit par ©Stéphanie Ranchin , le Mercredi 20 décembre 2023 à 21h30